La ville la plus romantique de Belgique est pensée pour l’amour. Son charme, sa tranquillité, sa façon d’être hors du temps… tout concourt à faire de Bruges la ville des amoureux
Les canaux intérieurs de Bruges
Bruges n’a pas le titre de « Venise du Nord » pour rien. Ses canaux sont incontournables et sont indissociables de l’histoire de la cité. La ville de Bruges a vu son hégémonie arriver par le commerce maritime et a aussi connu le déclin à cause de l’enlisement des canaux rendant l’accès à la mer impossible.
Aujourd’hui, les canaux servent surtout à faire des balades et font le bonheur des visiteurs d’un jour qui apprécient de découvrir la ville depuis les flots ou qui aiment se prendre en photo depuis un des nombreux ponts les enjambant.

Le canal vert (Groenerei) de Bruges
Tous ces canaux n’ont pas existé. À l’origine, il y avait une rivière, la Reie qui venait de Thourout à une vingtaine de kilomètres au Sud de Bruges et qui allait se jeter dans la mer après avoir traversé la ville historique de Bruges en passant par le Minnewater, le Bakkersrei, le Djiver et le Rozenhoedkaai, puis par le Spiegelrei, la Langerei pour enfin sortir de la ville par le Dampoort au Nord. Le nom de Reie est resté et on le trouve encore associé aux noms des différents canaux de Bruges, mais aussi au nom de certaines rues ou lieux dans la ville.
C’est la mort de Charles Ier de Flandre en 1127 qui a donné le coup d’envoi aux grands travaux hydraulique à Bruges. Pour se protéger contre les raids et actions hostiles, les brugeois décident de fortifier leur ville. Quelques années après, la mer, à la faveur d’un raz de marée ouvrant un bras de mer jusqu’aux portes de la cité, ouvre de nombreuses possibilités commerciales pour la ville. Les habitants de Bruges utilisent l’eau de la rivière et organisent des canaux extérieurs qui prendront plus tard le nom de remparts de Bruges.
Au fil des siècles, des canaux ont ainsi été aménagés, agrandis, creusés afin de permettre la navigation. Parfois, les canaux ont été masqués par des portions désormais souterraines : bref, la rivière a été domptée afin d’aboutir au paysage actuel. Des ponts sont apparus. À l’Est et au Sud, l’eau était déjà bien présente et faisait office de barrière naturelle. Ce n’était pas le cas au Nord et à l’Ouest où il a fallu creuser les canaux.
Pour autant, la domestication de l’eau ne date pas du 12ème siècle et dès le 9ème siècle, les cours d’eau étaient déjà organisés pour alimenter des moulins par exemple.
Depuis, certains canaux ont été recouverts et d’autres ont été comblés. Ce n’est qu’au début du 20ème siècle que les bateaux disparaissent des canaux intérieurs de Bruges.